L'infini est en nous !

Une silhouette sur la plage dans le soleil couchant

Bonjour à toutes, bonjour à tous, 

 

J’espère que vous allez bien. 

 

Voici le nouveau billet philo !

 

L’infini a son symbole mathématique : ces boucles dont le circuit est sans fin.

 

En effet, l’infini est souvent synonyme de fuite perpétuelle, comme lorsqu’on s’approche de l’horizon et que celui-ci nous nargue en se déplaçant...

 

Il est aussi source de vertige…

 

comme lorsque les meilleures mémoires retiennent un peu de la suite indéfinie des décimales qui suivent la virgule du nombre Pi. 

 

Le Japonais Akira Haraguchi aurait réussi à mémoriser 83 431 décimales du nombre π !

 

L’infini fait également penser au point de fuite des tableaux de la Renaissance où les lignes de la toile convergent vers un point de l’horizon qui nous échappe.

 

Blaise Pascal disait de l’homme qu’il se situe entre deux infinis : 

 

D’un côté, l’infiniment grand de l’univers qui l’entoure et où son imagination se perd ; 

 

De l’autre, l’infiniment petit où son regard scrutateur s’abîme dans une succession de nouveaux mondes, chaque fois qu’il pénètre davantage dans les tréfonds de la matière. 

 

« Car enfin qu’est‑ce que l’homme dans la nature ? Un néant à l’égard de l’infini, un tout à l’égard du néant, un milieu entre rien et tout, infiniment éloigné de comprendre les extrêmes. »

Pascal

 

 

Toutefois, il existe une autre vision de l’infini ou, plutôt, un autre sentiment de l’infini, dont la poésie nous donne une idée :

 

« Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :

Mais l’amour infini me montera dans l’âme,

Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,

Par la Nature, – heureux comme avec une femme. »

Rimbaud, Sensation

 

Oui, on peut être connecté à quelque chose d’infini et traversé par un sentiment d’éternité… même si l’on ne fait aucun « calcul » mental !

 

L’infini est en nous.

 

C’est cette intuition que je vais creuser quelques instants.

 

Si l’on se tourne vers Descartes, il nous met en garde au sujet d’une confusion touchant l’idée d’infini.

 

A ses yeux, l’infini porte mal son nom…

 

Pourquoi cela ?

 

Parce que l’infini est une chose positive, mais son nom se construit par négation : « in-fini ».

 

En réalité, il y a deux façons de concevoir l’infini, selon Descartes :

 

D’une part, il y a l’illimité de l’espace, l’indéfini du temps, l’indéterminé de la profondeur du monde qui nous entoure.

 

Ce n’est pas vraiment cela, « l’infini », car toutes ces choses se conçoivent par négation : il-limité, in-défini, in-déterminé, in-terminé.

 

D’autre part, il y a le véritable infini : l’absolu, la perfection, un existence au-delà de toute finitude, de toute dépendance.

 

Or, nous dit Descartes, quand je pense à moi, je me sais fini.

 

Cela, non seulement parce que je n’ai pas l’indéfini du temps devant moi, mais aussi et surtout parce que je ne suis pas parfait.

 

Mon existence est relative et partielle. Mon être est imparfait.

 

Certes, la chose la plus certaine est ma propre existence : « je pense, donc je suis ».

 

Cependant, je découvre en moi que j’ai l’idée d’infini, l’idée d’une perfection, d’un absolu, autre que moi. Sans cette idée, je ne pourrais pas comprendre ma propre finitude.

 

Autrement dit, en moi, j’ai l’idée de quelque chose qui me dépasse.

 

Cette idée, nous dit Descartes, est « première » : elle est plus fondamentale que « moi ».

 

Je vous en dis un peu plus dans la dernière vidéo mise en ligne sur la chaîne :

Vidéo "L'infini est en nous"

Et n’oubliez pas : 

 

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Cordialement


Philippe BOULIER


 
Image de couverture : 
https://pixabay.com/photos/beach-person-silhouette-sunset-1846697/
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