Se mentir à soi-même

Une question de survie ?

Un jeune homme se regarde dans le miroir

Bonjour à toutes, bonjour à tous, 

J’espère que vous allez bien.  

Voici le nouveau billet philo !

 

Bien sûr, le titre de ce billet est polémique.

 En effet…

Comment s’opposer à la vérité ?

 

Comment contester cet absolu ?

 

Pour mieux dire, comment pourrait-on défendre le mensonge ?

 

On entend souvent un ensemble d’injonctions à ce sujet : il faut « regarder la réalité en face », « ne pas se leurrer », « ouvrir les yeux », « savoir se regarder dans la glace », « ne pas se voiler la face », etc.

 

Pourtant, si le mensonge existe, c’est qu’il a une raison d’être.

 

Il est le fruit de certaines causes, de certains mécanismes. Peut-être même répond-il à un certain besoin…

 

Friedrich Nietzsche se plaisait à dire que :

 

« la vérité est ce type d’erreur sans laquelle une certaine espèce d’êtres vivants ne saurait vivre. »*

 

Nous avons besoin de vérité, du moins de croire en la vérité. Peut-être avons-nous aussi besoin de mensonge, parfois. 

 

Admettons.

 

Partons de cette idée que le mensonge a une raison d’être pertinente, bien qu’elle ne soit pas moralement « bonne ». 

 

Que dire du "mensonge à soi-même" ?

 

 C’est un véritable paradoxe. 

 

Augustin d’Hippone (« saint Augustin ») nous apprend la chose suivante :

 

Mentir, c’est avoir l’intention de tromper ; c’est dire le contraire de ce qu’on pense être vrai. 

 

Autrement dit, c’est avoir le cœur « double » : avoir quelque chose à l’esprit et dire (ou signifier) autre chose.

Mentir est donc une forme de « duplicité ».

 

Or, cela suppose une « intention ». Et une intention suppose elle-même – du moins, en apparence – d’être conscient/e de ce qu’on veut et de ce qu’on vise.

 

Comment pourrait-on avoir l’intention de se tromper soi-même ? 

 

Comment peut-on être à la fois l’auteur et la victime de son propre mensonge ?

 

Et quels mécanismes sont-ils en jeu dans ce cas-là ?

 

C’est l’une des questions (difficiles) que j’ai posées à deux jeunes gens, Eva et Lucas, qui ont participé à l’émission « Ondes Philosophiques », que j’animais sur RCF Charente-Maritime.

 

Pour en savoir plus, rendez-vous sur la chaîne pour découvrir l’émission… et leurs réponses !

Un indice pour vous… 

 

Et puis non ! Cette fois-ci, pas d’indice : je vous laisse découvrir le contenu de notre discussion. 

Et n’oubliez pas : 

 

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En vous remerciant de votre attention


et en vous souhaitant (sans duplicité) une bonne journée

 

Cordialement

 

Philippe BOULIER

 

 

* Nietzsche, Fragments Posthumes, IX, 34 [253].

 

Image de couverture : 
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