Prendre le temps pour soi
Bonjour à toutes, bonjour à tous,
J’espère que vous avez passé un bel été jusqu’à présent.
Pour les chanceux qui seraient encore en vacances, je vous souhaite les vacances les plus agréables possibles.
D'ici quelques jours, j'enverrai les informations relatives à la reprise de la philo, à partir de septembre, à La Rochelle et aux alentours.
Pour l'heure, c'est le nouveau billet philo et il porte sur un thème d’actualité.
En effet, c’est en été et, plus encore, en vacances, que la question du temps nous apparaît dans toute son ampleur.
Ce moment de l’année nous offre souvent l’occasion de prendre ce temps qui nous échappe d’ordinaire.
« Prendre le temps »,
c’est l’enjeu de nos vies au quotidien.
Et pourtant ! Quelle expression étrange et presque péremptoire !
Qui oserait prétendre pouvoir « prendre » le temps !
Certes, nous pouvons enfermer l’image du temps dans un sablier. Nous pouvons emporter avec nous le décompte du temps, encapsulé dans une montre…, mais « prendre le temps » : qui a jamais osé le faire !
Cette formule sonne comme un défi. Elle se double même d’une autre exigence :
Prendre le temps, oui, mais « pour soi ».
En effet, le temps s’échappe et nous dépossède de cette dimension de l’existence qui nous est donnée.
Le philosophe Kant disait du temps que c’est une grandeur « illimitée ». Certes, mais le temps qu’il nous est donné de vivre est fini.
En outre, nous sommes privés de sa jouissance par un ensemble de contraintes, de nécessités, d’obligations, de sollicitations et de distractions, qui, finalement, nous privent de ce qui est pourtant notre seul bien : le temps de la vie.
Sénèque le disait dans sa première lettre à Lucilius :
« affirme ta propriété sur toi-même, et le temps que, jusqu'ici, on t'enlevait, on te soutirait ou qui t'échappait, recueille-le et préserve-le. (…) Veux-tu y prêter attention : une grande partie de la vie s'écoule à mal faire, la plus grande à ne rien faire, la vie toute entière à faire autre chose. »
Sénèque, Lettres à Lucilius, I.
Prendre le temps est déjà une affirmation de soi.
Prendre le temps « pour soi » reste aussi un enjeu ouvert. En effet, à quoi voulons-nous dédier le temps que nous sauvons des contraintes de l’existence ?
Que faire de ce temps libéré et disponible, si nous en avons ?
C’est l’une des questions abordées dans la dernière vidéo mise en ligne, que je vous invite à découvrir par le lien suivant :
N’oubliez pas :
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En vous remerciant de votre attention et en vous souhaitant un temps « à vous »
Cordialement
Philippe BOULIER
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